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Résistances au fil des siècles dans l’Empire russe, en URSS et dans les États post-soviétiques

PROLONGATION JUSQU'AU 14 MAI

Visites de l'exposition

  • mercredi 5 avril, 11h
  • mardi 11 avril, 18h
  • jeudi 13 avril, 11h
  • mardi 18 avril, 18h
  • jeudi 20 avril, 14h
  • mardi 25 avril, 14h et 18h
  • jeudi 27 avril, 11h
  • mardi 9 mai, 11h
  • jeudi 11 mai, 15h

La Bibliothèque Diderot de Lyon (BDL) est heureuse d’apporter son concours à la tenue du congrès biennal de l’Association française des russisants (AFR). La manifestation est organisée par l’Association, avec la collaboration du département d’études slaves de l’université Jean Moulin Lyon 3 et par la BDL et l’ENS de Lyon.

Le 18 mars, de 10h à 20h, dans la Parenthèse, la BDL accueille le colloque scientifique « Résistances au fil des siècles dans l'Empire russe, en URSS et dans les États post-soviétiques » et propose à cette occasion, du 13 mars au 30 avril, une exposition en deux volets – une illustration des thèmes du colloque et une mise en lumière de la composition des fonds Russie et Europe médiane.

L’histoire de la Russie a été marquée par des régimes tyranniques et des gouvernances autocratiques et autoritaires. Lorsque les oppositions au pouvoir en place ne peuvent s’exprimer librement, se pose la question, réactualisée depuis le début de la guerre en Ukraine, de l’adhésion ou de la résistance, quelle que soit la manière dont elle se manifeste. Ce thème de l’opposition à un pouvoir politique et de diverses formes de mobilisations s’inscrit dans différents courants de la recherche, comme en témoigne en particulier la problématique choisie par le Centre d’études slaves contemporaines (CESC) de l’université Grenoble-Alpes : « Résistances, adaptations et contournements dans la société, la littérature et la culture de la Russie contemporaine ». Cette question des résistances convoque un vaste éventail de disciplines – la littérature, la linguistique, les arts, la sociologie, l’histoire, les sciences politiques, ou encore la géographie et la géopolitique.

L’histoire de la Russie a été marquée par des régimes tyranniques et des gouvernances autocratiques et autoritaires. Lorsque les oppositions au pouvoir en place ne peuvent s’exprimer librement, se pose la question, réactualisée depuis le début de la guerre en Ukraine, de l’adhésion ou de la résistance, quelle que soit la manière dont elle se manifeste. Ce thème de l’opposition à un pouvoir politique et de diverses formes de mobilisations s’inscrit dans différents courants de la recherche, comme en témoigne en particulier la problématique choisie par le Centre d’études slaves contemporaines (CESC) de l’université Grenoble-Alpes : « Résistances, adaptations et contournements dans la société, la littérature et la culture de la Russie contemporaine ». Cette question des résistances convoque un vaste éventail de disciplines – la littérature, la linguistique, les arts, la sociologie, l’histoire, les sciences politiques, ou encore la géographie et la géopolitique.
Dans la situation géopolitique actuelle, ce choix de consacrer le colloque 2023 de l’AFR aux « Résistances » nous a paru s’imposer. Nous souhaitons les aborder ainsi qu’elles s’expriment et se sont exprimées en Russie, en URSS et dans l’Empire russe face au pouvoir en place, afin de mettre en perspective des pratiques, des expériences, et des discours qui ne sont pas uniquement une réaction à l’actualité, mais traduisent au contraire une continuité historique. Le terme de « résistances » au pluriel invite à interroger de manière interdisciplinaire des formes d’opposition dans toute leur diversité. La résistance peut être frontale – elle est alors souvent sanctionnée par l’élimination physique des personnes, l’exil, l’émigration, l’emprisonnement, la déportation ou l’internement psychiatrique ; mais elle peut aussi s’avérer ordinaire ou quotidienne. Elle adopte parfois une posture de silence : parmi de nombreux exemples, on peut citer celui des écrivains qui pratiquent la « langue d’Esope » et invitent le lecteur à lire entre les lignes, ou qui, sans espoir d’être publiés, écrivent « pour leur tiroir ». Elle se manifeste de plusieurs manières – action militante, création artistique, à travers un acte individuel ou collectif… Les outils numériques, au cœur des enjeux de propagande, sont aussi des instruments de résistance et de contournement (voir, par exemple, les travaux du programme ResisTIC). Le « pouvoir » contre lequel se cristallisent les résistances pourra être considéré au sens large, qu’il s’agisse d’une autorité politique (à différentes échelles), d’une doxa ou d’un dogme culturel, artistique, religieux ou autre.

Durant de nombreuses années, les recherches ont principalement porté sur les oppositions frontales au pouvoir. En ce qui concerne la période tsariste, l’accent a été mis sur les Décembristes, les nihilistes et les révolutionnaires ; les travaux sur la période soviétique ont privilégié la dissidence et l’émigration.
Aujourd’hui les études distinguent des formes plus souterraines de résistance, qui ne passent pas toujours par un discours politique contestataire.

Pour faire apparaître la diversité des résistances dans le temps et dans l’espace, afin de penser la pluralité de leurs formes et de leurs acteurs, cet appel propose trois axes principaux que les communications pourront explorer :

1) Les résistances frontales : réseaux, dynamiques, leviers de la contestation

On peut interroger ici les contextes historiques et les types d’acteurs qui y sont impliqués, les systèmes de domination et les rapports de force qu’ils induisent, ainsi que les expressions de ces types de résistance (mobilisations, réseaux militants, outils de résistances…). Comment cela s’exprime, quelles en sont les médiations ? Où et à quelles échelles ces formes de résistances se cristallisent et se structurent ? On peut penser notamment aux résistances qui ont opposé les « périphéries » au « centre », quelle que soit l’époque. Se pose également la question des alliés et des ennemis de ces résistances avec, entre autres, les rapports qu’elle entretiennent avec d’autres mobilisations face au pouvoir russe (en Europe, dans les pays baltes, en Ukraine, Biélorussie, Asie centrale…). Enfin, quels sont les impacts de ces résistances, dans quelle mesure ont-elles contribué à faire évoluer le système ?

2) Des résistances ordinaires aux résistances créatives : produire et créer « contre »

Pour ce thème, il conviendrait de réfléchir à la définition de l’action de résistance lorsqu’elle se manifeste chez tout un chacun, dans la vie quotidienne, ainsi qu’aux formes qu’elle peut revêtir. Le rire et l’humour en font également partie, de même que toute transmission orale, exhaustive ou allusive, jusqu’au silence. Et on s’intéressera aux processus de création que sont aussi les actes de résistance – collectifs, individuels, spectaculaires, invisibles. Quelles sont les mobilisations – sociales, écologiques, politiques, artistiques, qui les mettent en œuvre ? Quelles formes prennent-elles dans l’art, la littérature, sur les réseaux sociaux, dans l’espace ? Cet axe permettra alors de questionner leurs spécificités, leur efficacité et leur rôle dans le contexte historique où elles s’inscrivent.

3) Raconter pour résister : témoigner, conserver, transmettre

Ce dernier axe se propose d’étudier comment les résistances s’inscrivent dans l’Histoire. Que nous disent les auteurs des récits testimoniaux, pourquoi et comment ? Quelles problématiques mémorielles, d’archivage et de conservation surgissent dans ce contexte ? Comment ces récits du passé peuvent-ils être réemployés, voire instrumentalisés ?

Colloque ouvert à tous sur inscription obligatoire.

Programme du colloque

10h : Accueil du public

10h15 : Introduction du colloque

10h30 – 12h00 : Panel Arts

  • « Contester par la musique sous régime autoritaire : la politisation du rock au Bélarus » (Yauheni Kryzhanouski, Université de Strasbourg)
  • « Formes et évolutions de l’actionnisme moscovite » (Sylvia Chassaing, Université de Toulouse)
  • « Résistances féministes en Russie contemporaine » (Anna Shcherbakova, Université de Rennes 2)

12h00 – 13h00 : Panel littérature

  • « Lidia Ginzburg et la représentation du siège de Léningrad : stratégies de contournement du récit héroïque officiel » (Laure Thibonnier, Université Grenoble Alpes)
  • « Le corps en résistance à l’idéologie soviétique dans l’œuvre de Vladimir Vyssotski » (Elizaveta Kamenskaya, ENS)

13h00 –14h30 : Déjeuner

14h30 – 14h45 : Remarques sur l’histoire des résistances (Michel Niqueux, professeur émérite, Université de Caen)

14h45 – 16h15 : Panel Sciences sociales

  • « Une résistance ambiguë : les nationalistes russes d’opposition entre contestation du pouvoir et ralliement à l’État dans le contexte de la guerre en Ukraine » (Jules Sergei Fediunin, Centre d'études sociologiques et politiques Raymond Aron, EHESS)
  • « Saint-Pétersbourg, 1992. Résister au nouveau pouvoir, une cause perdue ? » (Victor Violier, CERI Sciences Po, CNRS / IRSEM)
  • « Le mégaprojet de chemin de fer sous le Caucase et ses contestataires en Géorgie soviétique.Arguments, contre-arguments et motivations » (Tamara Svanidze, CREE, INALCO)

16h15 – 16h30 : Pause café

16h30-17h30 : Table ronde théâtre : Troupe du KnAM (Tatiana Frolova et sa troupe) et Anton Gopko

17h30-18h30 : Table ronde cinéma : Jean Radvanyi et Joël Chapron

18h30 : Conclusion du colloque par Marie-Pierre Rey

19h00 : Fin du colloque

Comité scientifique

Gayaneh ARMAGANIAN-LEVU, MCF, ENS de Lyon
Evelyne ENDERLEIN, MCF honoraire, HDR, Université de Strasbourg, vice-présidente de l’AFR
Victoire FEUILLEBOIS, MCF, Université de Strabourg
Julie GERBER, Lectrice, Université Jean Moulin, Lyon
Armelle GROPPO, MCF honoraire, Université Paris Nanterre, membre du CA de l’AFR
Emilia KOUSTOVA, MCF, HDR, Université de Strasbourg
Christian LAFONT, PRAG, Université Jean Moulin, Lyon
Anne MAITRE, responsable des fonds Russie et Europe médiane, Bibliothèque Diderot de Lyon
Michel NIQUEUX, Professeur émérite, Université de Caen-Normandie
Marie-Pierre REY, PR, Université Paris 1 Panthéon Sorbonne
Camille ROBERT-BŒUF, postdoctorante CNRS
Myriam TRUEL, CC INALCO, vice-présidente de l’AFR

Compléments d'information

Conditions d'accès

Conditions d'accès
  • Colloque ouvert à tous sur inscription obligatoire :Site web de l’AFR
  • Accès à l'exposition libre et gratuite

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Mise à jour : 02/05/2023